Les habitudes de vie, l’environnement socioculturel, économique et physique des populations sont depuis longtemps considérés comme des facteurs déterminants de la santé, au même titre que l’accès à des services de santé de qualité. La connaissance de ces facteurs et des mécanismes en jeux donne l’opportunité d’intervenir en amont des problèmes de santé, afin de les retarder voire de les éliminer. La RISP a pour objectif de produire des connaissances sur ces interventions de santé publique.L’Institut national du cancer soutient le développement de la RISP depuis 2010, notamment avec la mise en place d’un appel à projets annuel. Depuis 2015, deux types de projets peuvent être soumis : des projets dits complets et des projets dits d’amorçage qui visent la structuration des partenariats et l’élaboration de questions de recherche.
Construit avec des projets de recherche interventionnelle, la rencontre virtuelle du 8 juillet 2020 visait à engager une réflexion sur les projets d’amorçage, nourrie par des échanges autour des projets en cours et des retours d’expérience.
Introduction du séminaire et présentation du dispositif de projet d’amorçage par Jérôme Foucaud, responsable du département recherche en Sciences Humaines et Sociale et Santé Publique du pôle recherche et innovation de l’INCa.
Les porteurs de projets d’amorçage financés à l’issue de l’appel à projets de recherche interventionnelle en 2019 et en 2020 présentent leurs projets, la démarche et la méthode adoptée.
Céciles Charles, psychologue clinicienne au sein de l’unité de psycho-oncologie de l’institut Gustave Roussy, coordinatrice du projet « Première phase d’un programme de recherche par étapes pour le développement de Solutions de soutien INnovantes dans la Prévention et la Prise en charge de la fatigue en ONcologie (STEPPING STONe-1) ».
Zoé Rollin, maître de conférences à l’Université de Paris Descartes, coordinatrice du projet « Prévenir les expositions à des cancérogènes au travail chez des élèves scolarisés en filière professionnelle (CAP) : un dispositif d’intervention co-construit par les pairs (PREV’CAP-Pairs) ».
Héléna Revil, chercheure au laboratoire PACTE, coordinatrice du projet « Le non-recours aux soins de patients atteints de cancer du sein ou colorectal : étude pilote pour implémenter le Baromètre du non-recours dans le domaine de la cancérologie et développer une stratégie d’intervention [ODENORE_Cancer] ».
Marie Lange, neuropsycholoque au Centre Fraçois Baclesse, coordinatrice du projet « Prise en charge des difficultés cognitives à l’issue des traitements du cancer chez les femmes traitées pour un cancer du sein : étude de faisabilité (étape 1 du protocole Cog-Stim) ».
Nicolas Tordi, professeur à l’Université Franche-comté, coordinateur du projet « Elaboration d’un modèle pluridisciplinaire de prévention tertiaire dans la prise en charge par l’activité physique de patients atteints de cancer primitif ou secondaire du foie ».
La réflexion se poursuit avec des retours d’expérience de projets d’amorçage ayant abouti ou non à des projets complets, et un retour sur la procédure d’évaluation des projets. Autour de la table :
Jean-Baptiste Fassier, médecin du travail aux Hospices civils de Lyon, chercheur à l’Université Claude Bernard Lyon 1 et coordonnateur du projet d’amorçage « Faciliter et soutenir le retour au travail après un cancer du sein ».
Philippe Terral, maître de conférences à l’Université Paul Sabatier, chercheur au laboratoire CRESCO, et coordonnateur du projet d’amorçage « Développer et coordonner des expertises plurielles pour réduire les inégalités sociales de santé dans le recherche interventionnelle ».
Eric Breton, enseignant-chercheur à l’EHESP et coordonnateur du projet d’amorçage « Caractériser et améliorer les actions de promotion de l’activité physique dans le cadre de la prévention tertiaire en cancérologie en centre hospitalier ».
Erica Di Ruggiero, professeure adjointe à l’école de santé publique Dalla Lana à l’Université de Toronto, directrice du Bureau de l’enseignement et de la formation en santé publique mondiale, et présidente du comité d’évaluation de l’appel à projets RISP en 2020.
Clôture du séminaire avec une restitution des réflexions ayant émergées de l’atelier d’échange sur les freins et les leviers, le passage d’un projet d’amorçage à un projet entier, et la valorisation des projets d’amorçage.